L’amiante est un minéral qui possède des propriétés naturelles d’isolation et d’ignifugation. Jusqu’aux années 1980, les industries de la construction et de la fabrication appréciaient ce minéral pour ces capacités et l’utilisaient comme additif dans les produits de construction et l’isolation.
Les entreprises qui fabriquent et distribuent des matériaux de construction contaminés par l’amiante connaissent les effets cancérigènes de ce minéral depuis le début des années 1900. Le grand public, cependant, n’a pris conscience des dangers de l’amiante que beaucoup plus tard. Au cours des années 1970, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a tenté de faire appliquer une série de règlements qui ont abouti à la « loi de 1989 sur l’interdiction et l’élimination progressive de l’amiante ». Bien que la Cour d’appel du 5e circuit ait annulé l’interdiction générale en 1991, de nombreuses entreprises ont reconnu le danger que représentait l’amiante pour la santé et ont volontairement retiré le minéral de leurs produits.
L’amiante et les risques pour la santé
Des millions de vieilles maisons construites avant les années 1980 contiennent encore de l’amiante et constituent toujours un risque pour les agents immobiliers. L’amiante est fragile, signifiant que ses fibres se désintègrent très facilement et se retrouvent dispersées dans l’air. Les fibres d’amiante microscopiques s’accumulent dans l’air, où toute personne se trouvant dans la région peut les inhaler sans le savoir. Avec le temps, ces fibres se logent dans la couche protectrice des poumons, de l’abdomen ou du cœur, où elles provoquent des mésothéliomes, des amiantoses et d’autres maladies liées à l’amiante.
Selon l’EPA, la présence d’amiante dans une maison ne constitue pas automatiquement un risque pour la santé. Les fibres d’amiante se désintègrent très facilement et deviennent aéroportées si elles sont agitées ; en revanche, si elles ne sont pas agitées, les matériaux contenant de l’amiante sont relativement sans danger. N’oubliez pas que toute activité sur une propriété – y compris la réparation, l’enlèvement, le ponçage ou le forage – peut perturber les matériaux contenant de l’amiante et augmenter votre risque de développer une maladie liée à l’amiante.
L’amiante dans la construction
L’amiante a été utilisé dans de ton très nombreuses bâtiments et habitations jusqu’à années 1990. En tant que matériau résistant au feu, il a été appliqué aux poutres et aux colonnes en acier dans la construction de bâtiments à plusieurs étages. En raison de sa résistance, l’amiante a été ajouté au béton, à l’asphalte, aux matériaux en vinyle dans les bardeaux de toit, les tuyaux, les bardages, les panneaux muraux, les tuiles de sol, les composés de joint et les adhésifs. Ses qualités de résistance à la chaleur ont fait de l’amiante un parfait isolant thermique. Ce matériau a également été utilisé dans le plâtre acoustique et comme composant d’un mélange pulvérisé sur les plafonds et les murs. En bref, c’est le matériau miracle de l’industrie du bâtiment.
Le diagnostic d’amiante
Un diagnostic visuel de votre maison ne suffit généralement pas pour déterminer si elle contient de l’amiante. Au lieu de cela, des échantillons diagnostiqués de fibres d’amiante suspectes doivent être envoyés à un laboratoire certifié pour analyse.
La microscopie à lumière polarisée (PLM) et la microscopie électronique à transmission (TEM) sont deux méthodes de diagnostic approuvées. L’Institut national des normes et de la technologie tient à jour des listes de laboratoires certifiés pour effectuer des diagnostics TEM et PLM.
La législation impose le recours à un diagnostiqueur certifié afin de réaliser le diagnostic amiante que ce soit dans la cadre d’un DPE, pour un diagnostic avant démolition ou un diagnostic avant travaux. Le professionnel pourra ainsi fournir les documents nécessaires pour permettre aux professionnels de prendre les dispositions visant à garantir leur sécurité et celles des riverains en cas d’intervention sur des produits et matériaux contenants de l’amiante, et d’informer les nouveaux locataires ou propriétaire dans le cadre d’une transaction immobilière.