Point de hasard si le grand Alfred Hitchcock s’est amusé à peupler ses films de la présence fascinante de ces accessoires érotiques et ambigus à souhait… Tels que sont les rouges à lèvres, les ciseaux, les chapeaux, les talons aiguilles et le sac féminin. Instruments du désir opaques, meurtriers, envoutants, ils sont bien souvent la signature du crime, le déclencheur de tous les fantasmes… Bref, le sac est inévitable, incontournable, universel, obsessionnel, sexuel même. Sur le site sacamain-femme.com la femme trouvera toutes les informations lui permettant de choisir son sac.
L’histoire du sac féminin
Il est ce prolongement du corps et du vêtement, ce compagnon inséparable de la femme, cette carapace et cette arme tout à la fois. Son port conditionne l’allure et le mouvement. Le sac miniature et précieux facilitera ainsi la nonchalance étudiée et le détachement. Une simple pression des doigts sur la poignée en commandera l’usage. A contrario, un sac massif et encombrant provoquera un brutal coup d’omoplate ou d’épaule… A mille lieues de ce geste élégant. Emblème d’une jeunesse unisexe, le sac à dos, quant à lui, libère les mains, invite à l’action et à la mobilité. Comme si son porteur, en faux nomade, oubliait qu’il transportait avec lui, comme une tortue sa carapace, son univers en réduction.
Quoi de plus rassurant, en effet, que de ne jamais rompre tout fait les amarres. Le sac comme « urne de mémoire », quelque part entre la trousse de survie et la commode à tiroirs… Il aura fallu des siècles, des millénaires même ! pour que l’humanité pense, conçoive, accepte, apprivoise ce réceptacle que nous baptisons sac féminin. « L’homme s’est pris à son propre piège : encombré par ce qu’il a imaginé et créé. Il se trouve devant l’impérieuse et pénible réalité de faire transiter, désormais, ce qui lui parait vital. Que la charge soit lourde, minime ou encombrante, commune ou précieuse, que la scène se passe dans la nuit des temps ou aujourd’hui, son passage d’un point à un autre nécessite une enveloppe ».
La longue conception du sac féminin
Mais avant d’accéder la gloire et au statut d’accessoire incontournable… Ce réceptacle qui ne porte pas encore de nom véritable va traverser une longue période de purgatoire. Il est concurrencé par un autre contenant qui s’avérera un redoutable rival : la poche. Et l’histoire de ce couple infernal d’épouser étroitement celle de la pudeur et du vêtement, oscillant sans cesse entre ce que l’on cache à même la peau et ce que l’on exhibe à l’air libre, en s’autorisant toutes les audaces.
Certes, l’histoire de l’humanité nous apprend que les premiers sacs sont loin d’être d’aimables minaudières ou d’élégantes châtelaines. Au néolithique, les balbutiements du tissage enfantent une ébauche de réceptacle. Ce balluchon rudimentaire confectionné d’un grossier morceau de peau serré autour d’un bâton. Bien des siècles plus tard, Hittites, Carthaginois, Étrusques rivalisent d’ingéniosité pour percer l’alchimie du tannage. Mais c’est aux Grecs et aux Romains que l’on prête la paternité du premier « sac féminin » dignes de ce nom : le kôrukos ou balluchon confectionné en boyau, le saccusscorteus ou l’ancêtre du sac à dos, la bugla ou besace. Il est vrai qu’aux temps reculés d’Ulysse et de Pénélope, la mobilité et l’activité se déclinent au masculin. Aussi ce type d’accessoire demeure-t-il exclusivement l’apanage des hommes.
Enfin, le sac féminin prend forme !
Aux femmes est réservé l’usage d’un petit filet ou réticulum dont la fortune sera pourtant considérable. Bien des siècles plus tard, n’appellera-t-on pas « réticule » le premier sac à main arboré par les élégantes du Directoire ? Active, laborieuse et, à bien des égards, davantage émancipée, la femme du Moyen âge exhibe bientôt à sa taille une rouelle de suspension. De forme circulaire ou rectangulaire, d’où pend une multitude de poches de cuir ou de toile destinées à contenir menus objets et argent.